dimanche 19 décembre 2010

C'est aussi ça la vie...

   Je vous avertis immédiatement, aujourd'hui, je ne serai pas drôle. Donc, retournez à vos habitudes immédiatement si vous souhaitiez vous dérider un peu. Désolé, je suis mauvais vendeur, mais au combien honnête!


   Mon petit gadget préféré, mon fils, s'est découvert une nouvelle utilité tout récemment. Pendant qu'il peaufine son art de "pétage de marboulette" en tentant de se tenir droit tout seul, innocemment, à son insu, il est devenu lui-même une parfaite béquille. Ne le prenez pas au mot surtout puisque vous vous retrouveriez rapidement avec les mêmes ecchymoses que lui au front.


   En fait, une béquille, le mot est trop faible. Il est devenu ma lumière, mon pont vers le bonheur.(Kéééééétaine!)


   Un enfant, dès les premières heures, devient pour nous, parents, la source sans fond d'inquiétudes. Des nuits blanches qu'il nous fait passer dans la crainte de ne plus l'entendre jusqu'aux angoisses qu'il crée lorsqu'il découvre le bungee, l'escalade de glace et la chasse aux grizzlis la même fin de semaine. Des émotions fortes, j'en attends et je compte bien sur mon garçon pour m'en offrir, à mon grand désarroi parfois.


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    La suite du texte disponible dans le roman "Pères poules et prodigieux enfants, pas vraiment!", disponible aux éditions Stanké

dimanche 12 décembre 2010

Dure compétition

   Aujourd'hui, jour de psychanalyse.
   Je souffre du complexe du 2e (au milieu d'une famille de 3, ça n'aide pas), donc je souhaite secrètement bien devenir le premier par l'entremise de mon garçon. En fait, une chaude lutte avec mes 2 frères a commencé plutôt jeune. Rares furent les moments où l'un ne s'est pas influencé de l'autre pour au final, le surclasser dans son domaine.


   J'ai observé mon aîné lorsqu'il débutait ses aptitudes à dessiner. Je l'ai rapidement suivi dans ce cheminement dans une production de dessins. Il n'a pu suivre mon rythme, ni mes dons pour la reproduction. J'ai brusquement cessé lorsqu'un ami d'école m'a imité, a gagné le coeur de MON public, puis m'a surpassé. De retour bon 2e.


   Le Benjamin, lui, s'amusait à calquer nos talents. Il s'acharnait plus que moi aux jeux vidéos et désirait être aussi coquet que le plus vieux en s'aspergeant du même parfum. Une eau de cologne Ralph Lauren, ça s'ajuste bien sur un adolescent de 16-17ans, mais sur un enfant de 10 ans... c'est étrange! Surtout qu'il ne connaissait pas le verbe: doser.

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    La suite du texte disponible dans le roman "Pères poules et prodigieux enfants, pas vraiment!", disponible aux éditions Stanké

mardi 7 décembre 2010

Surprises


  On le dit déjà trop, mais, j'embarque dans le mouvement: les enfants nous suprendront toujours. Vous vous réveillez un matin en croyant que votre progéniture a gagné des semaines, voir des mois soudainement! Parfois, vous vous en réjouirez, et parfois... vous irez jeter un coup d'oeil, nostalgiques, les yeux larmoyants, sur les quelques 200 photos de ses premiers mois.
  
  À titre d'avertissement, afin de diminuer un peu les attentes du nouveau père, voici une liste des éléments montagnes russes à prévoir. Ceux que vous appréhendez, mais que vous ne pourrez pas prévoir disparaître et réapparaître aussitôt!

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Surprise #1 
    Vous savez Les nouvelles grimaces qu'il vous fait facilement et presque trop souvent? Dites-vous qu'il cessera de les afficher aussitôt que vous voudrez les présenter a un ami. Et plus grand sera le public, plus vous vous buterez à un mur et plus vous vous entêterez! Sachez lâcher prise avant que le malaise ne s'installe et que vous fassiez honte à votre enfant.

Surprise #2 
   Vous rêvez, délirez ou fantasmez d'une nuit de sommeil complète ( i.e. 7h ... DE SUITE)?? Votre enfant vous l'offrira tôt ou tard, rassurez-vous. À cet instant, vous vous surprendrez à regagner soudainement une foi en l'existence d'un Dieu, islamique, chrétien ou bouddhiste. N'allez pas brûler votre fortune en lampions inutilement, puisque lorsque vous aurez définitivement pris goût à ces savoureuses nuits, bébé reprendra aussitôt envie de vous faire des visites nocturnes. Ne criez jamais, je dis bien jamais, victoire!
   Courage, 18 ans c'est si vite passé!!

Surprise #3 
   Jour de fête: "Hourra, il a pris le biberon!!". Rangez tambours et trompettes. Festoyez sans trop d'effervescence inutile, c'est de l'énergie que vous pourriez dépenser ailleurs (visualisez tous ces morceaux à stériliser!). 
   Nous, on a la chance d'avoir une merveilleuse photo d'Elliott qui le boit docilement. Beau souvenir qui nous permet de dire: "Oui, oui, j'vous jure, on a essayé et même déjà réussi... il y a de cela 8 mois!". 
   Savourez le moment tel qu'il est: une première opportunité de vous engager en tant que père dans le processus nutritionnel de l'enfant. Une étape que je nomme propre, rien à voir avec la suite.

On le voit que je ne suis pas à l'aise, je n'aurai pas l'air mieux au prochain!



Surprise #4 
    Des semaines durant vous vous automatisez à chauffer, préparer, tester, refroidir, réchauffer, donner le lait puis à laver tous les contenants. Du moment que vous y serez accomodé, que vous réussirez à continuer à dormir tous en faisant ces étapes puisque bébé le prendra toujours aisément, son pédiatre vous annoncera qu'il peut passer aux purées. Ah bon, ....euh.... Merci?

Surprise #5 
    Le passage aux purées s'est déroulé sans trop d'encombres et de "non"? Car c'est bien à ce moment que l'on note que la notion de goût apparaît. On peut le comprendre de faire la fine bouche devant ces plats à l'odeur pas toujours invitante. Au final, après des semaines d'efforts, vous connaissez exactement ce que votre poupon ingurgitera sans pleurnicher. Mais voilà, subitement vous le sentirez loucher. Alors que vous mangez, il lorgne dangeureusement vers votre assiette. 
    Adieu monde du pré-mâché, bienvenue dans le monde adulte: là où l'on devient alerte aux multiples possibilités d'étouffement.

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    On aura beau avertir, souligner en caractères gras tous ces passages obligés vers l'enfance, on est souvent pris au dépourvu lorsqu'on réalise que notre bébé, celui que l'on affectionne tant lorsqu'il veut bien encore être dans nos bras, devient, progressivement: un enfant.

  Il grandit et nous, on se demande si finalement ... Ça nous manque ou pas tout cela?   


Matt

samedi 4 décembre 2010

Un nouveau père, un vrai


  Il y a des étapes dans la vie de parent qui sont nécessaires pour que nous puissions se définir ainsi. 
  Pardon? Vous pensiez que le simple fait d'avoir enfanté ou de l'avoir engendré vous permet de vous nommer papa ou maman!? C'est beau dans votre monde. J'imagine que vous êtes de ceux qui croient que tous et toutes détiennent la fibre famiale en eux? Si seulement la vie était aussi simple.

   Le plus facile, en réalité, c'est d'accoucher. Le reste vient plus difficilement.

   Vous paniquez n'est-ce pas? Sinon, vous avez déjà commencé à me rediger une lettre d'insultes. Désolé, mais je vous arrête, bien que jadis j'aurais peut-être hésité si j'avais pu remplacé ma douce dans son rôle de génitrice; plus j'y pense et plus je vous porte une gratitude incommensurable, vous, femmes, parce que je sais que j'aurais tout simplement pleuré comme une fillette!

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    La suite du texte disponible dans le roman "Pères poules et prodigieux enfants, pas vraiment!", disponible aux éditions Stanké