lundi 21 juin 2010

Le temps d'avoir le temps - Dodo

Dimanche, 19 juin 2010. Chez mes grands-parents, dans mon village natal et il est 20h.

Le soleil est encore resplendissant en cette 2e plus longue journée de l'année. Alors que je m'amuse au frisbee avec mes deux cousines, ma douce moitié, mon agenda personnel, vient me voir.


- Matthieu, il faudrait penser à faire un bout.
- Ah ouais? Pourquoi? Il est juste...... 8h, que je rajoute, un peu surpris.
- Bien justement, le temps que l'on revienne, que j'allaite le petit et qu'il s'endorme, il sera assez tard pour qu'on se couche puisque tu travailles demain.
- Merci, je me souviens très bien que je travaille, mais on a en masse le temps. À 10h, gros max, je serai couché, c'est bien assez.
- ...
- Bon, allez, on ramasse tout et nous y allons alors ça nous donnera un peu de temps libre.


Dimanche, 21h50. Dans le salon familial à L'Assomption.


Elliott a terminé de boire depuis 15 minutes déjà et il me regarde, les yeux ronds comme des balles de golf. Fuck. Il est pas supposé être comme ça!
99% du temps, il s'endort directement au sein, alors, facilement, nous pouvons aller le porter dans son lit, calmement, dans sa position étoilée. Il est si gentil habituellement, pourquoi il décide de me faire ça la journée de la fête des pères?
Je roule mes manches, confiant et j'invite Marie à aller dormir pendant que je m'occupe d'Elliott. Sous peu, je devrais la rejoindre.



22h10. Dans la chambre d'Elliott.


Je me berce. Lui est couché en grenouille sur mon poitrail. Ça a l'air banal, mais en réalité, je ne fait jamais ça, me bercer. Je trouve que c'est tout juste un beau meuble, à moitié confortable.
Bizarrement, après 10 minutes de cris strident incontrôlables, je me suis dit que ça pourrait pas nuire davantage de la réessayer. Stupéfait, ça fonctionne! Il s'apaise... les yeux tout aussi ronds. Fuck. Je vais devoir chanter.


22h40. Toujours assis sur la chaise berçante qui craque.


Ça a fonctionné. Mon medley de 3 comptines a fini par l'épuiser... et moi aussi! Je me sentais légèrement redondant dans mes refrains. J'ai même hésité à lui fredonner "Petit papa noël", mais j'avais perdu l'air après avoir répéter 10 fois "Mon ami Pierrot"!
Je me dis alors que dans 5 minutes, je vais essayer de le déposer doucement dans son lit puisque généralement, c'est le "timing" utilisé.



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    La suite du texte disponible dans le roman "Pères poules et prodigieux enfants, pas vraiment!", disponible aux éditions Stanké





2 commentaires:

  1. Hum... chez nous c'est très souvent comme ça, même si ça commence à aller mieux !
    Du coup je fais très bien l'arbre aussi (moi j'appelle ça la statue) ;)

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  2. Ah c'est trop cute!!! Elliott a trouvé sa façon personnelle te de dire Bonne fête des Pères!!!! Gare à toi l'an prochain lorsqu'il marchera!!!!! ;)

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