samedi 27 février 2010

Cours 101: Les visites

  Je savais que j'étais pour apprendre en ayant un enfant, mais parfois, je demeure surpris puisque ce n'est pas le type d'information que l'on discute dans les livres. Des manuels, j'en ai lu, et pourtant, je n'ai jamais vu un chapitre qui attrait aux visiteurs.

  Il y a plusieurs genres de visiteurs, et parfois, une personne se reconnaîtra dans 2 genres simultanément. Loin de moi l'idée de démontrer une certaine préférence, je ne fais que relater mes constatations. En fait, c'est que la multitude des genres me déstabilise!

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    La suite du texte disponible dans le roman "Pères poules et prodigieux enfants, pas vraiment!", disponible aux éditions Stanké

vendredi 26 février 2010

La légende du petit canard

  En cette belle journée, laissez-moi vous raconter une jolie histoire. Je prends ainsi une pause de ma routine paternel de (dodo-boire-dodo-boire...). Voici la légende du gentil canard obstineux.

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  Le petit caneton, mignon, gentil et tranquille se prénommait Mateo, c'était un canard espagnol. Il ne parlait pas beaucoup, mais lorsqu'il ouvrait la bouche, la populace de sa forêt se surprenait toujours de ses dires. Souvent, le petit canard aimait démontrer aux autres animaux, lorsqu'ils avaient des problèmes, sa façon de voir le monde. Il désirait leur ouvrir la pensée à l'envers de la médaille. 


  La maman du petit caneton fut l'une des premières à lui reprocher sa manière de parler. Pour la première fois, il entendit le mot "obstiner". Lorsqu'on lui expliqua la définition de ce mot, il se retrouva vite choqué puisque ce n'était ça qu'il voulait faire.


 Le petit caneton devint canard et commença à travailler. Mateo aimait comprendre ses tâches, voulait les faire dans les meilleures circonstances. Ainsi, il posait souvent des questions. Il réfléchissait à ce qu'il faisait, à ce que les autres lui demandaient. Ses collègues, bons animaux, aimaient sa compagnie, mais, parfois, maugréaient sa manière de contredire. Ils pouvaient lui reprocher de remettre en doute sans cesse ce qui lui était demandé.


  Mateo était triste. Il ne voulait pas blesser les autres, mais ça le tourmentait à quel point cette force intérieur lui exigeait une neutralité. Jamais totalement pour, jamais totalement contre. Il devait afficher à toute la faune que les zones grisâtres existaient. Un jour, il se disait qu'on le comprendrait et que sa particularité serait utile.


  Le canard trouva un jour une canne, qui savait passé outre sa condition. Il lui fit alors un petit caneton. Bienheureux, il flottait depuis sa naissance. Cependant, Mateo, à tendance parano-hypocondriaque, avait trop lu sur les aléas de la paternité. Il s'inquiétait de tous les microbes pouvant infecter son petit. Il ne voulait pas faire paniquer la maman-canard alors il demeura muet pendant les premiers jours. La maman-canard elle, afficha clairement ses inquiétudes. Elle aussi avait beaucoup lu, vu beaucoup d'affiches, de dépliants et de manuels sur la manière d'être une meilleur maman. 


  Une bonne maman se doit de donner le sein (oui-oui, les cannes ont des seins!) alors un caneton qui refuse de boire fait vite paniquer sa maman. Le canard, lui aussi inquiet, eut tout de même son réflexe de contredire, acquis pendant des années. Alors si la maman disait qu'il avait perdu du poids, Mateo disait que non, tout allait bien. Si la canne s'inquiétait qu'il retourne à l'hôpital, Mateo lui assurait que c'était impossible. Si la canne croyait qu'elle ne saurait jamais lui donné à boire comme elle devrait, Mateo la réconfortait en imaginant que leur caneton aura le meilleur qu'il mérite, peut importe ce qu'elle pourra lui donner. Peu importait qu'il pense pareil comme sa fiancée, il se devait de transformer sa pensée en l'inverse pour le bien de son entourage.


  Le papa canard alors oublia ses inquiétudes puisque la maman le faisait à sa place. Il put alors mettre à contribution sa particularité de dire le contraire de sa compagne: le caneton et la canne se trouva dans un environ positif et ils gagnèrent en confiance.


   Ils vécurent ainsi heureux et Mateo ne fut pris que de quelques ulcères des années plus tard.

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   N'est-ce pas une jolie histoire? Moi, ça m'a fait grandir en tout cas. Comme quoi, parfois, des "défauts" (en tout cas, c'est comme ça que les autres qualifient ça!!) peuvent avoir son utilité. Non?

:)

Matthieu

P.S.: Je suis sorti grandi hier soir de la panne d'électricité, j'ai appris qu'avec les aqueducs, on pouvait utiliser l'eau courante quand même!!! Wow!!! Je n'avais jamais connu ça en campagne, alors, pendant 10 ans de vie de banlieue, j'avais gardé mes réflexes de ne pas utiliser les toilettes pendant une panne! C'est touchant non? Bon, moi, ça m'a ému de faire rire de moi par ma blonde.

lundi 22 février 2010

Monsieur, un accouchement c'est ça aussi.

Vendredi 19 février, 9h45 du matin, Marie m'annonce que l'infirmière lui a confirmé qu'elle est bien dilatée à 10cm, effacé à 100% et le bébé bien descendu (pour ceux qui sont déjà perdus, voici une aide). Heureux comme un pape et stressé comme une quille devant une boule, je me prépare mentalement et demeure convaincu que je ne veux rien voir de cet accouchement.

En fait, c'est que, dédaigneux de nature, je voulais être présent pour Marie, mais pas pour filmer, photographier, voir ou toucher tout ce qui pourrait être dédaignable... comme un bébé qui sort à un endroit que je veux continuer à considérer érotique! Je veux bien considérer ma blonde comme une maman, mais c'était ma partenaire, ma fiancée, mon amante avant tout! Elliott, tu dois assumer que t'arrives 2e dans sa vie. Bon, je sais, je devrai partager la place du numéro 1 avec lui pendant 1 ou 2... décennies.


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    La suite du texte disponible dans le roman "Pères poules et prodigieux enfants, pas vraiment!", disponible aux éditions Stanké

dimanche 21 février 2010

Madame, c'est ça accoucher!

Elliott a 3 jours aujourd'hui. Vous serez peut-être supris, mais je ne suis même pas si crevé. Devrais-je l'être? Le serai-je? Sûrement, mais pour le moment, je suis complètement gaga devant la merveilleuse création que j'ai conçu. Je ne réussirai jamais plus beau chef-d'oeuvre! (lire l'article dans le voir de la semaine)

Je ne sais trop par où ni quand commencer. Laissons alors parler mes peurs primaires qui étaient présentes face à ce moment:
  • Peur 1: Passer à côté de l'événement
  • Peur 2: Me faire arracher la tête par ma blonde durant l'accouchement.

1 - Mes minis-risques

Je dois vous expliquer que d'aussi longtemps que nous parlons de bébé, ma grand-mère réussit toujours à placer son léger (mais si louuuurd) reproche à mon grand-père d'avoir manquer les accouchements. Soit parce qu'il était au travail, soit parce qu'il réparait l'automobile du médecin! Donc, pour ne pas me faire reprocher la même chose pendant 60 ans, j'ai pris congé de mon travail et pas prévu de réparer aucune automobile dans l'entourage au même moment non plus!

Cependant, comme j'aime si bien paraître (c'est bien connu, je suis coquet!), je me sentais mal de garder mon look de pouilleux au cheveu long face à Elliott (et puis, ce look me suivrait pendant des décennies chaque fois qu'il regarderait les photos de son accouchement). Donc, pensant bien faire, je décide d'aller me faire couper les cheveux pendant que Marie se faisait installer un cordon d'hormones qui la ferait dilater (cervidil). Me voilà alors, chez la coiffeuse, pendant que ma blonde a peut-être commencé ses souffrances, sans moi, sans mon unique et utile support.


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    La suite du texte disponible dans le roman "Pères poules et prodigieux enfants, pas vraiment!", disponible aux éditions Stanké

lundi 15 février 2010

Alerte Rouge

Dimanche soir. 19h10. Au Salon.

Bien installé contre le ventre rond à souhait, j'entame une discussion d'homme à homme avec Elliott:

- Elliott, ça va? Tu es réveillé?
- Euh Matthieu, ça me dérange pas moi, mais posé comme ça, tu parles à ses fesses là!
- Ah bon? J'avoue que si je veux pas qu'il pense que ce que je dise c'est de la marde... hihihihi!
- ...
- Bon bon bon. Elliott, là, aide papa un peu, prend ça relaxe encore pendant 1 semaine dans ta petite maison. Au travail, ils t'en remercieront plus tard! Continues à engraisser comme tu peux, j'ai pas de problème là-dessus.

Lundi. 13h50. Au Travail.

Bien installé à mon bureau, confortable à souhait sur ma nouvelle chaise, j'entame la préparation de la fin d'un projet, tout d'un coup que j'aurais à quitter plus tôt, de façon brutale. Dring Dring. Le téléphone m'interrompt.

- Allo?
- Matthieu, c'est Marie. Faut qu'il me provoque! À soir! Mon niveau de plaquettes est trop bas. Je vais devoir accoucher de façon naturel, sans péridural. J'en suis rendu à 74 000 et c'est 100 000 le minimum normalement. Viens me rejoindre chez nous, je dois récupérer mon sac.


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    La suite du texte disponible dans le roman "Pères poules et prodigieux enfants, pas vraiment!", disponible aux éditions Stanké

samedi 13 février 2010

Dans l'attente de la souffrance

Quand je dis souffrance, je ne parle pas de moi évidemment! Vous devinerez que je fais référence à la personne la plus importante dans ma vie de tous les jours. Celle pour qui mon quotidien dépend beaucoup d'elle et qui a une influence remarquable sur le déroulement de mon existence.

Vous aurez deviné, ou en fait, probablement pas, que c'est à mon boss que je pense. Oui, je sais, je paraîtrai ingrat en ne parlant pas de ma douce Marie, la maman en devenir. Laissez-moi m'expliquer (et de toute façon, j'aurai bientôt l'occasion de décrire plus en détails la douleur qui l'assaillera durant la venue d'Elliott, notre petit! Marie ne sera pas en reste!).

En fait, je suis à me questionner si tout le monde passe par ce sentiment de culpabilité de laisser en plan sa job pendant le congé de paternité. De faire "souffrir" mes compagnons et mon patron en les quittant, et ce, très rapidement. Ne montez pas sur vos grands chevaux, je ne suis pas workahoolique. Ne vous méprenez pas non plus, j'ai bien hâte de passer 4-5 semaines au côté de ma blonde ainsi que du poupon. N'empêche, c'est plus de la manière d'anticiper cette transition que je trouve particulière.

Un matin, comme à l'habitude, vous faites le trajet auto-bus-métro-pied-boulot (oui je sais, j'aime beaucoup, beaucoup les divers moyens de transport, c'est à croire que je les collectionne). La journée débute, calme devant l'ordinateur et soudain, l'appel tant attendu vient... la maman se retrouve trempe jusqu'au pied et la panique s'installe, vous DEVEZ être là dans les prochaines minutes pour ne rien manquer. Alors là, quoi? Vous quittez de façon impromptu le travail pour ne dire "Merci des encouragements, on se voit dans 1 mois!"? C'est brute un peu non? C'est dans mon droit, dans la loi sur la famille, mais mes responsabilités, elles, s'arrêtent quand alors?

Devons-nous être payé pour attendre? Devons-nous arrêter de notre plein gré avant dans l'éventualité du sait-on-jamais-ça-peut-arriver-n'importe-quand-n'importe-ou? Devons-nous juste relaxer et prendre le "risque" de manquer quelque chose du travail à accomplir pour la femme qui n'en peut plus et qui demande, et plutôt, EXIGE (et avec raison) d'être accompagnée?

Bon, de toute manière, c'est déjà décidé, j'ai déjà préparer mon boss et mes collègues pour dire que je débarasserai du plancher à la seconde où j'entendrai au téléphone "C'est le temps, VIENS T'EN!". Je n'ai pas le goût de déchaîner un monstre enfoui dans ma chère conjointe. Elle est si douce, si délicate, si fine, si aimante, si forte (oui, vous aurez deviné.... elle lit derrière mon épaule). J'avoue, même si la grossesse s'est déroulé comme un charme, j'ai la chienne un tantinet.

C'est juste parce que je crois aux loups-garous, moi, dans le fond...et peut-être que ma blonde accouchera un soir de plein lune. Ouch!!

Matthieu

Pré-Blog

euh ... hello!?

en fait, je suis vraiment poche, je crois que j'ai lu 3 blogs en tout dans ma longue vie d'un gars de fin vingtaine! Alors, je sais pas trop comment commencer comme il se doit! Faut-il que j'écrive comme dans un courriel? Comme si je parlais à mon cher journal du temps de ma jeunesse: "Cher Journal, aujourd'hui je me sens triste... toi seul me comprends."? Bon, jcrois que je passerai les banalités et la politesse des bonjours, salut, hello et comment ça va. Les prochaines fois, j'aurai moins l'air d'un fou qui parle à un ami imaginaire!

Donc, me voici à avoir une envie soudaine de remplir mes multiples temps libres prochains par l'entremise d'un blog! J'avais le goût de suivre la mode pour une fois (ou bien c'est déjà rendu Out? Sûrement, c'est mon genre ça, toujours en retard!) Ce sera probablement plus une manière de me défouler puisque ça fait trop longtemps que je n'ai pas écrit et puis, je crois que passer du temps isolé, dans mon cocon familial à venir, créera des moments inutiles, anodins, mais au combien différents, dérangeants et curieux. En fait, je souhaite bien que mon talent à me retrouver dans des situations simples, mais si .... euh.... particulières.... euh.... turgeonesque, saura ajouter de la saveur à ce blog. Je dois ça à mon père! Le seul homme qui réussit à s'entailler profondément le tibia avec une machette en allant couper.... de la ciboulette. Mon idole! :)

Bon, mes futures mésaventures décrites ici serviront aussi à mon entourage à qui, à leur grand dam au bout d'un temps, je risque moins d'embarrasser chaque jour de ce que j'aurai envie de partager dans ma prochaine vie de papa. Un nouveau papa. Un nouveau papa, nono à souhait.


Matthieu